Portrait François Lavaud

publié le 12/09/2023

Charmé à l’aube de ses jeunes années par l’archéologie et ses vestiges embaumés qui ont donné naissance à nos civilisations actuelles, @François Lavaud s’enthousiasme pour la paléopathologie, branche de la médecine vouée à déceler les éventuelles traces de maladies présentes chez ces populations anciennes. De ce rêve d’enfant se manifeste dès lors une véritable vocation pour l’univers de la médecine et les découvertes scientifiques qui en émanent, bien plus fascinantes aux yeux de cet explorateur du bien-être, qui a à cœur d’entreprendre ses études en médecine et en biologie humaine pour améliorer la santé du vivant.

Cette période est marquée par la découverte de la pathologie asthmatique, fortement initiée par le Professeur Dubois de Montreynaud, imminent asthmologue des années 50. Ce vif intérêt pour l’asthme et ses thérapies personnalisées, permettent à @François Lavaud d’affirmer son engagement premier, à savoir apporter soulagement et mieux-vivre aux patients en souffrance. Dès lors s’ensuit une orientation naturelle vers l’allergologie, spécialité transversale, en corrélation directe avec l’asthmatologie et la pneumologie. Malheureusement, peu reconnue par l’ensemble des professionnels de santé de cette époque, l’allergologie est souvent considérée comme une « sous-médecine » à propos de laquelle, des spécialités scientifiquement établies (pneumologie, dermatologie, ORL…) privilégient un diagnostic d’organe, en négligeant une vision plus physiopathologique.

Convaincu du bien-fondé de cette discipline et des manques structurels auxquels elle est confrontée, @François Lavaud choisit d’apporter tout son concours à la reconnaissance de cette pratique, d’une part en adhérant à la @Société Française d’Allergologie en 1985 et d’autre part en prenant la direction de l’unité d’allergologie au CHU de Reims en 1990. Ces qualifications professionnelles lui confèrent ainsi toute légitimité pour entreprendre des recherches approfondies sur des sujets qui lui apparaissent essentiels, comme : les allergies liées aux piqûres d’insectes, notamment aux hyménoptères avec la création d’un groupe de travail spécifique « les insectes piqueurs », la corrélation entre la santé respiratoire et la pollution intérieure, avec deux études épidémiologiques (ISAAC, menée auprès d’une centaine d’écoles en France et GERIE conduite sur près de 600 résidants en EHPAD), et l’évolution de l’asthme sévère en milieu professionnel.

Fort des constats observés, @François Lavaud met à disposition l’ensemble de ses acquis scientifiques pour assurer la rédaction de la revue française d’allergologie, département presse du @SFA, mission d’information qu’il accomplit depuis 2012. Cette même année, il en profita pour rejoindre l’@ARCAA et le collège @SEIQA, organes pluridisciplinaires où il fait la connaissance de @Patrick Danset qui l’enjoint, au vu de son expertise en pollution intérieure, à participer à la labellisation AIC du premier purificateur d’air DAIKIN, spécialement conçu pour répondre aux pathologies allergiques. La mise en place par l’AFNOR de la norme B44A a nécessité, après 6 mois d’approbation et quelques réserves, de demander à DAIKIN, afin de respecter l’exigence de la démarche des médecins allergologues de l’ARCAA, une réévaluation de ce purificateur d’air. Sans réponse, la labellisation de cet équipement a été suspendue.

2017, signe l’aboutissement d’un combat pour lequel s’était engagé @François Lavaud avec l’appui de ses confrères allergologues, à savoir la reconnaissance de l’allergologie comme une pratique médicale à part entière, qui se doit à présent, au même titre que les autres spécialités, de bénéficier de tous les dispositifs nécessaires, qui faciliteront le parcours de soins du patient, en lui offrant un meilleur accès au diagnostic, et lui apporteront une prise en charge globale et appropriée à sa pathologie.

Maintenant qu’il a été prouvé que l’allergie était une maladie globale, résultante à 200 % de l’environnement dans lequel nous évoluons quotidiennement, il apparaît essentiel pour cet allergologue accompli de travailler conjointement avec les jeunes générations de médecins, qui prennent place, de façon à remettre la santé humaine au cœur de nos priorités contemporaines. Les temps changent, emportant avec eux des problématiques diverses (les habitudes alimentaires, le climat, la cosmétologie, la pollution, la qualité d’air, …) auprès desquelles nous nous devons de rester vigilants pour assurer, aux personnes les plus fragiles, la qualité d’air et de vie dont elles ont besoin pour s’épanouir sereinement.