Portrait Isabelle Bossé

publié le 11/10/2023

« Convaincue déjà très jeune de la nécessité absolue d’apporter une offre de soins convenable et appropriée à chaque pathologie », Isabelle Bossé s’est appliquée à entreprendre une carrière militante dans le domaine de la santé et du bien-être.

Initialement attirée par la psychiatrie, discipline délicate à bien des égards, ses premiers temps d’internat se révélèrent trop angoissants pour cette femme aux aspirations profondément humaines.

C’est avec détermination qu’Isabelle Bossé s’engage dès lors sur la voie de l’allergologie, discipline tout à fait nouvelle dans les années 70 et pour laquelle elle se passionne immédiatement, en raison des possibilités diagnostiques et thérapeutiques qu’elle représente.

Malheureusement, non reconnue à l’époque par l’ensemble de la communauté médicale, en raison de son caractère jugé trop transversal, l’allergologie souffre d’un manque considérable d’intérêt, sauf pour quelques humanistes comme Alfred Sabbah et Martine Drouet, tous deux praticiens au CHU Angers, reconnus pour leur déontologie et leur bienveillance, qualités qui sensibiliseront grandement Isabelle Bossé sur le devenir de cette pathologie.

Sortie Major de promotion, avec une thèse sur l’allergie au venin d’hyménoptères qui recense une série importante de cas dans son service, Isabelle Bossé s’installe en libéral en 1984 à La Rochelle pour y recevoir des patients, au profil allergologique divers et ainsi leur prescire les traitements adaptés à leur pathologie, pour gagner en mieux-vivre.

Régulièrement confrontée au scepticisme de ses confrères généralistes à l’égard de cette récente discipline, qui concerne pour 70 % des cas les voies respiratoires avec une forte propension de rhinites allergiques dues aux pollens, acariens et animaux domestiques, Isabelle Bossé décide de mobiliser l’ensemble de ses compétences à la reconnaissance de cette discipline qu’elle considère comme majeure dans le système de soins français et qui amorce, dans les années 90, un virage des plus insidieux en s’immisçant dans nos habitudes alimentaires, médicamenteuses et cosmétiques, avec des premiers cas d’allergies alimentaires à la cacahuète relevés aux Etats-Unis.

Personnalité entreprenante et pugnace, Isabelle rejoint l’ANAICE en 1986 , que la première présidente, la Docteure Geneviève Darrieussecq, qui a ensuite fait une brillante carrière politique régionale et nationale, et qui en quittant l’allergologie lui a confié la présidence de l’Anaice en 2000. Isabelle Bossé prend part activement à la création du SYFAL en 2009. Élue présidente du syndicat, Isabelle multiplie les actions pour faire reconnaître l’allergologie comme une discipline à part entière à propos de laquelle l’ensemble de ses pairs se doit d’être formé et instruit, succès qui sera officialisé en 2017 avec la création d’un DES spécifique.

En 2006, Isabelle crée l’ARCAA afin d’élargir son champ d’application et de nourrir des perspectives de collaboration avec l’univers industriel, contributeur à part entière du mieux-vivre de la population, par la mise en place de produits et de services appropriés à cette pathologie, déjà en pleine croissance.

Surpris de la méconnaissance des publics envers cette maladie qui touche pourtant, près de 18 millions de français, Patrick Danset, ami d’Isabelle à l’idée de concevoir une entité qui puisse faire le lien entre le monde scientifique et la société civile, pour diffuser une démarche de TRANSPARENCE et de PREVENTION, qui répertorie un ensemble de gestes quotidiens et de produits / services labellisés AC AIC, reconnus d’utilité publique pour les patients allergiques.

R Lab, missionnée par l’ARCAA s’est engagée sur le chemin d’une compréhension mutuelle de chaque partie prenante, soucieuse d’améliorer leur environnement au sein d’une plateforme collaborative : Le collège interdisciplinaire et intergénérationnel SEIQA. – Santé Environnement intérieur et Qualité de l’Air. R Lab fait office d’intermédiaire entre les communautés médicales, aujourd’hui les médecins allergologues au sein de l’ARCAA
et les acteurs de la société civile : médias, entreprises, industriels, organismes, et étudiants concernés par les thématiques du collège.